Chifumi est né a Kiev et a grandi dans le fossé rhénan. Son activité est alors caractérisée par une investigation systémique des codes et morales régissant la situation dans laquelle il évolue. Il s impose dans les rues, sur les corps ou encore les espaces délaissé a travers son chemin.

"Errer, déambuler en suivant les signes c'est la base de ma pratique et de mon processus de création. J'aime être libre de transformer en surface sensible tout élément inclus sur le territoire ou j'interviens".

Dans la série "Mains Urbaine", Chifumi explore les tensions existantes entre la pratique du graffiti et les dialectique induites par ses différents niveaux de lectures. Un mouvement pluridisciplinaire riche et pure. Ainsi il mêle peinture, performance, installation ou encore architecture. C'est un ensemble de codes et d'expressions de la violence que Chifumi "s'amuse" à décortiquer pour les assimiler à sa pratique. Notamment à travers le détournement et la singerie.

Autant de formes qui deviennent essentiels pour l'artiste. L'artiste établit les bases de son vocabulaire, pratique et conçoit la dérive comme une forme d'expression artistique. Riche et illimitée.

En 2012 ses réflexions autour des notions d'appropriation et de territoire l'amène a un décloisonnement radical. Chaque dérive est pour lui une expérience nouvelle menée sans destination ni but. En faisant corps avec le milieu, tout est devenu interdépendant. C'est en agrandissant son périmètre d'investigation qu'on se heurte à la poétique de la traduction culturelle. Il transforme ainsi indéniablement nos outils perceptifs et analytiques. Au travers de la traduction sémantique, Chifumi utilise le voyage comme une forme d'expression propre en sois, aux racines mouvantes et en perpétuels augmentation.