Cette peinture, située à deux pas du Graffalgar - rue de la course, est signée par PRO176, qui fait partie du top 10 des graffeurs français les plus reconnus. Certaines de ses oeuvres sont exposées dans des galeries très prisées, comme la galerie Bartoux, sur les Champs-Elysées à Paris.
PRO176 :
PRO176 naît le 29 juillet 1976 à Paris, et grandit à Choisy-le-Roi, petite ville de la banlieue sud parisienne. Ses parents, sont pour l’un assureur, et mère au foyer pour l’autre, rien dans l’environnement familial ne le prédestine vraiment à une carrière artistique. Pourtant dès l’âge de 5 ans, il commence le dessin en autodidacte, en recopiant les personnages de Jack Kirby, célèbre dessinateur américain de comic-book.
Les bandes dessinées d’Outre-Atlantique, que sa maman lui achetait à l’époque, seront ses premières lectures et l’influenceront pour toujours. Il continue le dessin, par ennui un peu aussi, trop peu de loisirs en banlieue, pas toujours les moyens financiers de rejoindre Paris, » là où tout se passait », la violence du quartier et les horizons bouchés n’étaient pas qu’un mythe. En 1986, la perte tragique de son père, dont il était proche marquera son enfance et son travail en sera forcément influencé plus tard.
C’est en observant un jour, la technique des 2 graffiti-artistes Mode2 et Colt, alors à l’affiche du festival « 89 jeunes pour l’égalité » en 1989, que le jeune Pro a la révélation et décide de dédier sa vie à la peinture.
En 1991, il vole son 1er classique, c’est le SprayCan Art (le Sacro-saint livre du graffiti), désormais « contaminé », la krylon lui coule définitivement dans les veines. Travailler les lettres et le style pour le montrer au maximum deviennent la priorité, l’école est vite remplacée par les rendez-vous pour aller s’exercer sur les murs et tous les autres supports visibles possibles. L’enseignement artistique académique lui est refusé, pour « cause de mauvaises notes générales ».
En 1996, il rejoint les rangs de l’infâme et célèbre Grim-Team. L’année suivante, repabtisé « PRO 176″ il participe à la fondation du groupe UltraBoys International. Avec Gold Jaba, Sozyone, Kool Func 88, Byz, Shake et Kool Recto, ils revendiquent une nouvelle forme de graffiti, une esthétique imprégnée toujours de Marvels, de mathématiques abstraites futuristes, du constructivisme alphabètique et du cubisme Picassonic facial, brutalement raffiné. Une sorte d’Avant-Garde Pure Graffiti, ignorant toute autre vision du graffiti, supposée inutile.
C’est en 2010 qu’il intégrera le groupe des RTZ (Return To Zero), basé à Berlin en Allemagne, autres révolutionnaires de la lettre futuriste en Europe.
La musique, le rap essentiellement, est une autre influence majeure de sa vie et le portera de 1992 à 2010, à collaborer sur de nombreux projets avec différents artistes, à produire 3 albums (Le Cri des briques, Vocabulaire Granit, et Galactick), et sur scène, avec plus de 500 dates de concerts en France et à l’international, dont 2 dates dans le mythique Olympia.
Il se revendique d’un style inspiré de l’univers de Kirby, dont l’éternelle quête philosophique du bien contre le mal se joue sur fond d’univers aux étoiles et galaxies infinies, peuplés de super-héros ou super-villains, « après tout l’univers est vaste tout comme les créatures qui doivent l’habiter ». De grosses machines futuristes et autres vaisseaux tout droit sortis d’un film de science-fiction, dont il s’est largement nourri depuis l’enfance, en vrai passionné du 7è Art, apparaissent souvent dans le décor, ses lettres sont travaillées à l’extrême et s’imbriquent toujours parfaitement dans cet univers astralo-galactique, où les traits anatomiques en évidence de ses personnages se mêlent à la palette de couleurs vives, souvent représentée dans son travail.
Plus récemment, sont apparues de grosses figures abstraites colorées et détourées de noir telle une bulle de bd, où un oeil ou plusieurs semblent vous observer. « L’oeil qui voit…tout mais qui peut aussi nous tromper » sur le sens caché des choses, leur signification réelle, tout est affaire d’interprétation.. Quand il rencontre SEEN en 2009, il est à la recherche d’un atelier pour pouvoir peindre ailleurs que sur la « porte d’entrée de chez moi ». Le contact se fait naturellement avec le « Godfather of graffiti », une collaboration avec le Seen Studios voit rapidement le jour, le hasard veut que plus jeune, il ait été influencé par le chapitre de ce dernier, dans SprayCan Art et 20 ans plus tard, ils travaillent côte à côte. A ses côtés, il apprendra le maniement du pinceau et l’utilisation de l’acrylique, son travail bénéficiera d’un rendu encore plus abouti grâce à cette nouvelle technique.
Depuis 2017, il est représenté par la Galerie Géraldine Zberro à Paris et depuis 2014 à la galerie DAVID PLUSKWA à Marseille.
34-36 Rue de la Course, 67000 Strasbourg, France Itinéraire